Shoppers, leisure lV, 2014
Le monde hyper moderne, plus que jamais, est celui de l’esthétique marchande et du commerce consumériste envahissant et restructurant l’espace urbain et architectural.(…) La société esthétique hyper moderne ne se réduit pas à un système dominé par une production massive de biens chargés de valeur stylistique et émotionnelle ainsi que par une consommation hédoniste de produits culturels. Elle se caractérise, aussi bien, par la promotion d’une culture, d’un idéal de vie, d’une éthique spécifique. Celle-ci, fondée sur les jouissances du présent, le renouvellement des expériences vécus, le divertissement perpétuel, constitue à proprement parler une éthique esthétisme de la vie. Si le capitalisme artiste a inventé et développé les arts de consommation de mass, il a contribué, dans le même temps, à promouvoir un mode de vie esthétique de masse.
L’esthétisation du monde, Gilles Lipovetsky, Jean Serroy